newsletter - AVRIL 2024
Pour la première fois depuis 5 mois, les marchés boursiers ont subi une forte correction. Des craintes concernant une baisse moins forte qu’anticipée de l'inflation aux États-Unis ont provoqué des incertitudes sur les marchés. Les investisseurs ne prévoient plus qu'une seule baisse des taux, voire aucune aux États-Unis en 2024.
Tops
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Rebond de la croissance dans la zone euro au T1 2024
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Stabilisation de l’économie en Chine
flops
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L’inflation persiste aux États-Unis
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Le Yen continue de se déprécier
L'ALLOCATION TACTIQUE
Ces performances tiennent compte de l’effet de change (l’EUR/USD baisse de -1.19% sur le mois).
ACTIONS : La correction tant attendue a eu lieu
Le mois a été mitigé sur les marchés actions. La performance des actions des pays occidentaux variant entre 0% et -3%. On a assisté à une légère surperformance de l’Europe vis-à-vis des US. Une fois n’est pas coutume, les pays émergents se sont ressaisis et ont enregistré une performance de +1,2%.
La baisse de l’inflation vers l’objectif de 2% ne semble pas pour tout de suite aux États-Unis où elle reste persistante. Cela n’a pas rassuré les investisseurs qui se sont tournés vers des sociétés plus défensives (MSCI Europe Services Publics, +0,08 % et MSCI Europe Consommation de Base, -0,93 %) ou « value » soit des sociétés sous-évaluées (MSCI Europe Barra Value, -0,5 %), délaissant les sociétés plus cycliques (MSCI Europe Consommation Discrétionnaire, -5,25 %) ou technologiques (MSCI Europe Technologie, -5,70 %). À noter la bonne performance de la Chine (MSCI China Net USD, +6,60 %), certains investisseurs ont profité des valorisations attractives de certaines sociétés chinoises et des chiffres de croissance du 1er trimestre 2024, plus élevés qu’attendu.
Les moyennes capitalisations européennes ont fait jeu égal avec les grandes, et les petites capitalisations européennes ont même surperformé les grandes. Ces dernières commencent à regagner la confiance des investisseurs avec les potentielles baisses de taux en juin de la Banque centrale européenne.
OBLIGATIONS : Les taux longs sous tension
Le risque inflationniste continue de peser sur le marché obligataire. Sur le mois d’avril, les taux souverains se sont nettement tendus. Les obligations américaines à 10 ans ont clôturé le mois en hausse à 4,68 %, tout comme celles de la France (à 3,02 %) et de l'Allemagne (à 2,53 %). La remontée des taux souverains a commencé début janvier et se poursuit sans relâche. La temporisation de la Banque centrale américaine quant au déclenchement du cycle de baisse de taux maintient un certain climat d’incertitude. Le nombre de baisses de taux anticipé aux États-Unis a été revu à la baisse en avril. En Europe, une première baisse pourrait être amorcée en juin, à la suite du discours de Mme Lagarde.
Côté obligations d’entreprises, les spread de crédit c’est-à-dire la partie du rendement de l’obligation qui vient compenser le risque spécifique de l’émetteur (différence entre le rendement de l’obligation d’entreprise et le rendement d’une obligation d’Etat de même maturité) se sont comprimés. Ce mouvement de baisse de rendement (et donc hausse des obligations) s’est notamment concentré sur les obligations les plus risquées (Haut Rendement).
MATIERES PREMIERES : Les métaux industriels en fusion
Les métaux industriels ont été particulièrement dynamiques au cours du mois d’avril. Le cuivre a bondi de +13,79 % car le Chili a revu à la baisse ses perspectives de croissance de sa production cette année, alors que la demande reste toujours aussi forte. Ce mois-ci, le cours du zinc s'est envolé de +19,97 %, tandis que le nickel a affiché une hausse de +14,86 %. Ces augmentations sont principalement attribuables à la demande industrielle croissante, notamment en Chine, ainsi qu'à la fermeture de nombreux sites de production de zinc au cours des deux dernières années. Quant au prix du pétrole Brent, il a connu une forte hausse en début de mois avant de revenir à son niveau initial, affichant finalement une augmentation de +0,43 %. Enfin, le gaz naturel a enregistré une hausse de +12,93 % en avril, rebondissant après avoir chuté de près de -40 % depuis le début de l'année.
MACROÉCONOMIE :
Aux États-Unis, la stabilité du marché de l'emploi contraste avec un ralentissement économique. Les chiffres de croissance du premier trimestre 2024 sont plus faibles que prévu, et on observe une régression des indicateurs avancés dans les secteurs des services et manufacturier en avril. L'inflation a également continué à augmenter durant ce mois. Dans ce contexte, il semble peu probable que les taux directeurs soient réduits dans les mois à venir aux États-Unis.
La situation est très différente en Europe avec une croissance économique qui montre des signes d'amélioration, principalement dans le secteur des services, bien que le secteur manufacturier continue de connaître des difficultés. Parallèlement, l'inflation revient à un niveau proche de 2 %, l'objectif de la BCE. En conséquence, Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a plus ou moins confirmé une première baisse des taux directeurs prévue pour juin.
En Chine, l'économie connaît une amélioration et un rebond grâce à une augmentation de la demande industrielle.
actuel
+3 mois
tendance
commentaires
états-unis
• Confiance des entreprises - PMI
• Confiance des consommateurs
• Baisse marquée de l'activité notamment dans le manufacturier
• Légère baisse
europe
• Confiance des entreprises - PMI
• Confiance des consommateurs
• Le regain de l'activité économique se poursuit
• Légère amélioration. La tendance reste positive
pays émergents
• Confiance des entreprises - PMI
• Tendance neutre à positive
Préconisations
général
Positifs : Amélioration macro en Europe et en Chine. Niveau de cash élevé chez les investisseurs.
Négatifs : Premiers signes d'essoufflement aux US. Prime de risque à 0% aux US. Taux en hausse.
CONCLUSION : Macro US à surveiller mais globalement environnement porteur. Acheter sur repli.
actions
Préférence pour l'Europe et l'Asie versus US (valorisation).
Forte sous-valorisation des petites capitalisations. Retour des flux.
Secteurs :
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Préférence pour le style qualité à l'international et la value (valorisation) en europe.
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Technologie US trop chère.
obligations souveraines
Maintien de duration courte. Trop fort consensus sur la baisse des taux. Attention.
Pays émergents : préférences pour les devises locales.
obligations entreprises
Les primes de crédit ne rèmunèrent plus suffisamment le risque.
Nous préférons l'investment Grade au High Yield (risque de récession).
matières premières
Trop d'incertitudes macro-économiques pour investir sur cette thématique.
à surveiller
Inflation
Le prochain chiffre d'inflation aux États-Unis changera-t-il les plans de la Fed ?
Actions
La consolidation va-t-elle durer ? Faut-il suivre l’adage boursier « Sell in May and go away » ?
Chine
Le redémarrage chinois : est-il soutenable à moyen terme ?
Avertissement
Ce document est exclusivement réservé à la clientèle de Omega Patrimoine. Il ne constitue en aucun cas un conseil d'achat ou de vente. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il n'existe pas d'actif garanti.