newsletter - MAi 2024
Pour la première fois depuis 2019, les taux directeurs ont finalement baissé en Europe. Mme Lagarde a annoncé cette réduction début de juin, laquelle avait été pressentie par les investisseurs. Grâce à cette anticipation de la baisse des taux, les marchés boursiers ont connu des performances positives sur le mois de mai, un rebond bienvenu après un mois d'avril plus compliqué.
Tops
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Les perspectives macro-économiques s’améliorent en Europe.
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Baisse des taux directeurs en Europe.
flops
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Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis déçoivent.
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Les chiffres d’inflation stagnent sur des niveaux élevés… (Europe et USA).
L'ALLOCATION TACTIQUE
Ces performances tiennent compte de l’effet de change (l’EUR/USD monte de +1.57% sur le mois).
ACTIONS : La baisse n'aura duré que quelques semaines
Le mois a été plutôt positif sur les marchés actions, avec des performances des actions européennes variant de +2.9% à +4.9%. L'Europe a enregistré une surperformance vis-à-vis des États-Unis. De leur côté, les pays émergents ont légèrement reculé de -0.6% après un mois d'avril positif.
Les investisseurs se sont orientés vers des sociétés européennes plus cycliques pour accompagner ces prévisions de baisse de taux et d’assouplissement des restrictions monétaires en Europe, avec des hausses observées dans les secteurs suivants : industrie (MSCI Europe industrie : +4.49%), finance (MSCI Europe financière : +4.19%) et technologie de l’information (MSCI Europe technologie de l’information : +4.19%). En revanche, les secteurs défensifs ont été un peu en retrait, comme en témoignent les performances de la consommation de base (MSCI Europe consommation de base : +1.04%). Aux États-Unis, la dynamique a été similaire avec les valeurs cycliques qui ont surperformé les défensives (MSCI USA cycliques : +3.92% vs MSCI USA défensif : +0.85%). La Chine, quant à elle, continue de bénéficier d’améliorations macroéconomiques et affiche une hausse de +2.32%.
Les petites capitalisations européennes (+4.9%) et les moyennes capitalisations européennes (+4.5%) ont surperformé les grandes capitalisations européennes (+2.9%). Ces dernières continuent de regagner la confiance des investisseurs grâce à des valorisations abordables et à des anticipations de baisses de taux favorables à ces thématiques.
OBLIGATIONS : Peut-on s'attendre à de bonnes nouvelles ?
Malgré le risque inflationniste persistant, tant aux États-Unis qu'en Europe, les taux souverains se sont stabilisés après près de quatre mois de hausse importante. Les taux américains à 10 ans ont stagné et clôturé le mois à 4.50%, tout comme ceux de la France (3.14%) et de l'Allemagne (2.64%). L'anticipation par les investisseurs d'une baisse des taux de la part de la BCE en juin a renforcé la confiance sur les marchés obligataires souverains. En revanche, les perspectives du nombre de baisses des taux en Europe et aux États-Unis (entre 2 et 3) n'ont pas évolué pour la fin de l'année.
Pour le mois de mai, les primes de risque de crédit, qui mesurent la différence entre les rendements des obligations souveraines et ceux des obligations d’entreprises, sont restées à un niveau relativement bas. Ceci est particulièrement vrai pour les obligations à haut rendement (High Yield), avec l'intérêt des investisseurs pour aller chercher du rendement supplémentaire.
MATIERES PREMIERES : En 2024, l'argent n'est pas second, il est médaillé d'or!
Le gaz naturel a bondi de +29.18% au mois de mai, continuant ainsi son rebond entamé en mars. Les volumes échangés atteignent actuellement un nouveau plus haut depuis décembre 2023 en raison de la hausse de la demande en Allemagne et en Chine. L'argent, en hausse de +18.3%, profite également de l'évolution positive de l'économie chinoise, le principal consommateur de ce métal dans le monde. Les secteurs de l'industrie électronique, des panneaux solaires et des produits chimiques industriels en Chine alimentent la demande qui soutient le prix de ce métal précieux. Le cours du blé, en hausse de +12.9%, a réagi à l'annonce du département américain de l'agriculture (USDA) selon laquelle le stock mondial de blé sera inférieur aux attentes du marché. Un mot sur le pétrole, qui est en baisse de plus de -7%, une situation principalement due aux incertitudes autour des décisions de l’OPEP+ et de leur impact potentiel sur l'équilibre entre l'offre et la demande.
MACROÉCONOMIE :
Aux États-Unis, la hausse des indicateurs de confiance des entreprises en mai met fin à une série de trois mois de baisse. Cette augmentation contraste avec la baisse de la confiance des consommateurs et des mises en chantier, qui continuent de diminuer ce mois-ci. L’inflation reste persistante et ne montre aucun signe de baisse marquée à court terme. Dans ce contexte, il semble toujours peu probable que les taux directeurs soient réduits dans les mois à venir aux États-Unis.
La situation est très différente en Europe, avec une première baisse de taux effectuée début juin de -0.25%. Les indicateurs de confiance des entreprises européennes continuent de croître, principalement grâce à un rebond du secteur manufacturier et à la stabilisation des services à un niveau élevé. La confiance des consommateurs poursuit sa lente amélioration. Toutefois, la meilleure tenue de l’économie européenne entraîne un peu plus d'inflation que prévu. La BCE a revu ses prévisions d’inflation pour 2024, les faisant passer de 2.3% à 2.5%. En conséquence, il semble peu probable que le cycle d’assouplissement monétaire se poursuive rapidement.
En Chine, l'économie connaît une amélioration et un rebond grâce à une augmentation de la demande industrielle.
actuel
+3 mois
tendance
commentaires
états-unis
• Confiance des entreprises - PMI
• Confiance des consommateurs
• Augmentation marquée
principalement dans les services
• Légère baisse
europe
• Confiance des entreprises - PMI
• Confiance des consommateurs
• Le regain de l'activité économique se poursuit
• Poursuite de la progression
pays émergents
• Confiance des entreprises - PMI
• La chine mène la danse, les autres pays baissent
Préconisations
général
Positifs : Amélioration macro en Europe et en Chine. Niveau de cash élevé chez les investisseurs.
Négatifs : Premiers signes d'essoufflement aux US. Prime de risque à 0% aux US.
CONCLUSION : Macro US à surveiller mais globalement environnement porteur. Acheter sur repli.
actions
Préférence pour l'Europe et l'Asie versus US (valorisation).
Forte sous-valorisation des petites capitalisations. Retour des flux.
Secteurs :
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Préférence pour le style qualité à l'international et la value (valorisation) en europe.
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Technologie US trop chère.
obligations souveraines
Maintien de duration courte. Trop fort consensus sur la baisse des taux. Attention.
Pays émergents : préférences pour les devises locales.
obligations entreprises
Les primes de crédit ne rèmunèrent plus suffisamment le risque.
Nous préférons l'investment Grade au High Yield (risque de récession).
matières premières
Trop d'incertitudes macro-économiques pour investir sur cette thématique.
à surveiller
Inflation
Une croissance économique européenne au-dessus des attentes va-t-elle faire redémarrer l’inflation ?
Banques centrales
Jusqu’où iront les baisses de taux ?
Chine
Le redémarrage chinois : est-il soutenable à moyen terme ?
Avertissement
Ce document est exclusivement réservé à la clientèle de Omega Patrimoine. Il ne constitue en aucun cas un conseil d'achat ou de vente. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il n'existe pas d'actif garanti.