top of page
photo-1600332344232-83311bea69c4 copie.jpg

newsletter - mai 2025

La normalisation économique mondiale se poursuit, sous une forme désynchronisée entre les grandes régions. L’activité américaine ralentit mais reste soutenue par la consommation, tandis que les tensions fiscales ravivent les incertitudes budgétaires. En zone euro, la désinflation progresse, ouvrant la voie à un assouplissement monétaire malgré une croissance atone. La Chine maintient un cap solide, quand le Japon subit une demande intérieure affaiblie. Les pays émergents profitent d’un repli du dollar et le monde évolue dans un environnement global toujours marqué par des tensions et une volatilité contenues mais latentes.

Tops

pictos newsletter omega-01.png
  • États-Unis : consommation résiliente malgré un ralentissement de la croissance.

  • Zone euro : désinflation marquée ouvrant la voie à un changement de cap monétaire.

  • Chine : maintien d’un rythme de croissance soutenu grâce à la demande intérieure.

  • Marchés émergents : retour des flux en devise locale sur fond de repli du dollar.

flops

pictos newsletter omega-02.png
  • États-Unis : tensions fiscales accrues et perte du AAA.

  • Japon : contraction du PIB et adjudication obligataire ratée.

  • Mondial : trêve partielle sur les droits de douane, mais incertitude persistante sur la stratégie américaine.

L'ALLOCATION TACTIQUE

TAB_O525.png

Ces performances tiennent compte du risque de change (EUR/USD +0,17% sur le mois).

MARCHÉS ACTIONS
 

États-Unis : Les actions américaines ont connu un fort rebond en mai, dans un contexte de soulagement lié à une suspension temporaire des tensions commerciales. Les secteurs technologiques, industriels et de consommation discrétionnaire ont été les moteurs de ce mouvement, qui a vu le S&P 500 progresser de +6,2% et le Nasdaq de +9% (hors effet de change). Les fonds actions ont enregistré : +6,1% pour les grandes capitalisations mixtes, +5,7% pour les moyennes et +6,4% pour les petites. Le style momentum (un style d’investissement qui consiste à acheter les actifs qui montent et vendre ceux qui baissent, en pariant que la tendance va continuer pendant un certain temps) a surperformé, tiré par les valeurs déjà en tendance haussière, au détriment des profils plus défensifs.

Europe : Les marchés européens ont enregistré un net rebond en mai, portés par la détente sur les tensions commerciales et la confirmation d’un reflux de l’inflation. Ce climat a renforcé les anticipations d’assouplissement monétaire, incitant les investisseurs à revenir sur les valeurs cycliques, notamment industrielles, financières et technologiques. Le style momentum a également dominé le mois, profitant aux grandes capitalisations mixtes (+5,2%). Les petites et moyennes capitalisations ont très bien performé (+7,4% et +7,2%), bénéficiant d’un regain d’intérêt pour les valeurs domestiques dans un environnement plus stable.

Pays émergents : Les marchés actions émergents ont affiché de solides performances en mai, portés par l’Asie, en particulier la Corée du Sud et Taïwan. Ces places ont bénéficié d’un puissant rebond technologique, dans un contexte d’appréciation des devises locales face au dollar. Ce mouvement s’inscrit dans une revalorisation du cycle régional, soutenu par une politique monétaire plus accommodante, une stabilité macroéconomique relative, et une meilleure visibilité sur les chaînes d’approvisionnement. Les fonds actions émergentes ont progressé de +5,0% sur le mois.

MARCHÉS OBLIGATAIRES
 

Les marchés obligataires mondiaux sont en forte tension avec des taux à 30 ans atteignant des niveaux très élevés. Cette hausse reflète le rejet d’un « policy mix » (pol.budgétaire et pol.monétaire) jugé incohérent par les investisseurs : inflation sous-jacente trop élevée, banques centrales trop accommodantes, et politiques budgétaires expansionnistes générant des déficits. Ce cocktail provoque un déséquilibre offre/demande sur les obligations à long terme, poussant les rendements à la hausse dans plusieurs pays développés (US, Japon, R-U, Canada).

États-Unis : Les taux souverains américains se sont tendus avec un 10 ans à 4,44%. Cette hausse s’explique par la combinaison d’une inflation persistante, d’une activité encore robuste et d’un regain d’inquiétudes sur la trajectoire budgétaire, après la dégradation de la note souveraine par Moody’s. Malgré ce contexte, les obligations d’entreprises, ont bien résisté, avec des spreads (sur rendement offert par les obligations d’entreprises) en léger resserrement, traduisant un appétit pour le risque encore présent. Le marché reste tiraillé entre vigilance sur les taux longs et recherche de rendement.

Europe : Les taux souverains ont progressé : +7 bps pour le Bund (2,55%), +21 bps pour le Gilt britannique. Au Royaume-Uni, cette tension s’explique en partie par une décision inattendue de baisse de taux de la Banque d’Angleterre, interprétée par les marchés comme prématurée face à une inflation encore élevée, d’où un ajustement haussier des taux longs. Les obligations privées de la zone euro ont progressé de +0,5%, tandis que les obligations long terme ont reculé de -0,1%. Les spreads souverains et crédit restent globalement stables.

Japon : Les rendements des obligations souveraines japonaises à long terme ont atteint des niveaux inédits en mai. Cette tension trouve son origine dans deux adjudications mal absorbées : celle des titres à 20 ans le 20 mai, et celle des 40 ans le 28 mai, toutes deux marquées par une demande institutionnelle en net repli. Ce désengagement reflète une montée des inquiétudes quant à la soutenabilité de la dette publique, dans un contexte de croissance molle et d’inflation persistante.

Pays émergents : Les fonds obligataires exposés aux marchés émergents ont progressé de +1,2% en mai, soutenues par l’affaiblissement du dollar et la perspective d’un cycle d’assouplissement plus clair dans les économies développées. Dans plusieurs pays (Brésil, Inde, Afrique du Sud), la stabilisation ou l’anticipation de baisses de taux a contribué à détendre les courbes souveraines, soutenant la demande pour les titres locaux à duration longue.

MATIÈRES PREMIÈRES

Énergie : Le marché pétrolier est resté relativement stable grâce à une gestion rigoureuse de l’offre par l’OPEP+. Du côté de la demande, les signaux restent mitigés : la reprise industrielle en Asie soutient les perspectives mais les anticipations de la croissance mondiale limitent la reprise.

Métaux : L’or est également resté stable sur le mois autour de 3 290 USD l’once. L’absence de tensions majeures sur l’inflation et le recul de la volatilité des marchés ont freiné son ascension (+25% depuis le début de l’année). Toutefois, sa stabilité traduit plutôt un attentisme de la part des investisseurs face aux déséquilibres budgétaires américains et aux incertitudes géopolitiques.

MACROÉCONOMIE

La conjoncture mondiale reste dominée par une désynchronisation des cycles économiques. Les États-Unis montrent des signes d’essoufflement modéré, malgré une consommation encore dynamique. En zone euro, la désinflation s’accentue, confortant les anticipations d’assouplissement monétaire. L’Asie présente un contraste net : la Chine stabilise sa croissance à un niveau modeste, tandis que le Japon peine à relancer la demande domestique. Les émergents, soutenus par la baisse du dollar et un regain d’appétit pour le risque, consolident leur reprise malgré des aléas politiques locaux.

États-Unis : L’économie américaine montre des signes de modération, tout en restant globalement résiliente. Les ventes au détail se tassent, le marché immobilier fléchit légèrement et les créations d’emploi ralentissent. Toutefois, les enquêtes PMI de mai apportent un signal plus favorable : l’indice composite progresse de 50,6 à 53, indiquant une reprise modérée dans l’industrie comme dans les services. Sur le plan des prix, l’inflation reste stable à 2,3%, tandis que l’inflation sous-jacente se maintient à 2,8%, conformément à l’objectif de désinflation graduelle de la Fed. En toile de fond, la perte du AAA continue d’alimenter les tensions autour de la soutenabilité budgétaire.

Europe : L’inflation totale recule à 2,6% en mai, contre 2,9% en avril, et l’inflation sous-jacente diminue également à 2,9%, renforçant les anticipations d’un assouplissement monétaire dès juin. L’indice PMI composite s’établit à 50,2 en mai, légèrement en baisse par rapport à avril (50,4). La croissance, encore marginale, repose sur le rebond de la production manufacturière, qui compense le premier recul des services depuis novembre. L’Italie et l’Espagne affichent une croissance robuste, la France se stabilise progressivement, tandis que l’Allemagne reste en repli. L’emploi demeure globalement résilient avec un taux de chômage stable autour de 6,3%, mais la dynamique de création ralentit, notamment en Allemagne, où les nouvelles commandes industrielles peinent à repartir. Dans ce contexte, la BCE reste prudente, mais la désinflation en cours lui ouvre davantage de marge pour ajuster sa politique.
Pays émergents : Les économies émergentes bénéficient d’un contexte global plus favorable. Le reflux du dollar, combiné à une stabilisation des matières premières et une inflation mieux maîtrisée, permet à plusieurs banques centrales (notamment au Brésil et en Inde) de maintenir ou enclencher un cycle de détente monétaire. En Chine, les indicateurs avancés manufacturiers chutent tandis que les services progressent. En Afrique du Sud, les élections ont accru l’incertitude, pesant temporairement sur les indicateurs de confiance. Globalement, la situation macroéconomique émergente est stable, mais reste exposée aux mouvements de capitaux et aux aléas politiques.

actuel
+3 mois
tendance
commentaires

états-unis

Confiance des entreprises - PMI

Confiance des consommateurs

pictos newsletter omega-04.png
pictos newsletter omega-05.png
pictos newsletter omega-03.png
pictos newsletter omega-06.png
pictos newsletter omega-03.png
pictos newsletter omega-06.png

europe

Portée par une accalmie tarifaire, la confiance rebondit mais reste fragile face aux incertitudes politiques et inflationnistes

• Sentiment stable, apaisé par la pause tarifaire, mais finances personnelles et inflation restent préoccupantes

Confiance des entreprises - PMI

​​

Confiance des consommateurs

pictos newsletter omega-03.png
pictos newsletter omega-04.png
pictos newsletter omega-04.png
pictos newsletter omega-06.png
pictos newsletter omega-05.png
pictos newsletter omega-06.png

Confiance fragile : services en repli, demande faible, soutien manufacturier limité

Redressement porté par un recul du pessimisme sur la situation économique générale

pays émergents

Confiance des entreprises - PMI

pictos newsletter omega-05.png
pictos newsletter omega-05.png
pictos newsletter omega-08.png

• Amérique latine : la confiance se redresse sans repasser en territoire d'expansion. Asie, évolution contrastée : Chine sous pression, Inde stable, Corée du sud en reprise 

Préconisations

pictos newsletter omega-09.png

général

La politique de Donald Trump amène beaucoup d’incertitudes tant sur la
croissance que sur l’inflation.

Le marché US est remonté alors que les perspectives s’assombrissent.
Cela ne nous semble pas logique.

CONCLUSION : Statu quo sur un positionnement relativement défensif.

pictos newsletter omega-10.png

actions

Maintenir une sous pondération US.

Forte sous-valorisation des petites capitalisations dans toutes les zones.

Préférences pour le style qualité / croissance à l'international (essoufflement économique) et Value en Europe.

pictos newsletter omega-12.png

obligations souveraines

Éviter la sensibilité US.

Préférer la partie intermédiaire de la courbe (3-5 ans).

Pays émergents : préférence pour les devises locales.

pictos newsletter omega-11.png

obligations entreprises

Les primes de risque s’écartent. Encore un peu tôt pour se repositionner
mais on retrouve de l’intérêt.

pictos newsletter omega-13.png

matières premières

Trop d’incertitudes macro-économiques pour investir sur les matières
premières industrielles.

La tendance sur l’or semble s’affermir. Mines d’or fortement dévaluées.
Actif très volatil mais le potentiel est là.

à surveiller

Obligations US

Les obligations américaines de long terme sont-elles encore synonymes de sécurité ?

Tarifs douaniers

Que nous réserve encore Donald Trump ?

 

Russie/Ukraine

Vers une trêve ou une escalade ?

Avertissement

Ce document est exclusivement réservé à la clientèle de Omega Patrimoine. Il ne constitue en aucun cas un conseil d'achat ou de vente. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il n'existe pas d'actif garanti.

 

bottom of page