newsletter - février 2024
Les actifs risqués ont poursuivi leur marche en avant sur le mois de février. Des résultats d’entreprises probants et des données macroéconomiques en amélioration des deux côtés de l’Atlantique ont renforcé la confiance des investisseurs. Le scénario central d’une résilience de l’économie semble donc se confirmer. Avec ce flux de bonnes nouvelles, le marché a dû revoir ses anticipations de baisse de taux des banques centrales.
Tops
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Indicateurs macroéconomiques en progression
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Rebond des indices actions chinois
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Publications des résultats d’entreprises globalement bonnes
flops
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Discours moins accommodants que prévus de la part des banques centrales
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L’immobilier commercial US pose question
L'ALLOCATION TACTIQUE
Ces performances tiennent compte de l’effet de change (l’EUR/USD baisse de -0.12% sur le mois).
ACTIONS : de nouveaux plus hauts historiques atteints
L’appétit pour le risque des investisseurs s’est confirmé sur le mois de février. Plusieurs indices boursiers ont atteint leur plus haut niveau historique. Ce fut le cas aux Etats-Unis où la publication des résultats de la société technologique Nvidia a été un des catalyseurs pour tout le marché. Le Japon n’a pas été en reste avec le Nikkei 225 qui a repassé son plus haut historique vieux de 34 ans ! Côté émergents, le marché chinois a repris des couleurs ce mois-ci (+8.39% pour le MSCI China en USD). La baisse des taux de la banque centrale chinoise plus importante qu’attendue et les bons chiffres de la consommation lors des congés du nouvel an chinois ont soutenu le marché. En Europe, les indices ont bénéficié de la bonne tenue des secteurs de la consommation discrétionnaire (en particulier le luxe) et de la technologie. Là aussi, les résultats de gros acteurs liés au numérique, à l‘intelligence artificielle ou aux semi-conducteurs n’ont pas déçu le marché.
OBLIGATIONS : vif rebond des taux longs
Alors que les marchés actions sont restés de marbre face au peu d’empressement montré par les banquiers centraux pour entamer un cycle de baisse des taux, les marchés obligataires ont été plus prompts à réagir. Les investisseurs ont dû revoir leur copie de 7 baisses de taux anticipées pour décembre 2024, pour n’en garder plus que 3, avec un début repoussé de mars à juin. Les taux longs se sont également à nouveau tendus. Ainsi, le taux 10 ans américain est passé de 3.96% à 4.25% et son homologue allemand de 2.16% à 2.40%. Malgré cette volatilité sur les taux, les obligations d’entreprises continuent de montrer une forte résilience. Les primes de risque de crédit continuent de diminuer et les obligations de haut rendement (High Yield) à tirer leur épingle du jeu.
MATIERES PREMIERES : le pétrole, le seul en territoire positif
Le pétrole a été l’unique élément du secteur des matières premières à terminer le mois avec une performance positive (+3.18%). Les prévisions de la demande pour 2024 ont été revues à la hausse sur fond d’amélioration économique aux Etats-Unis. L’organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) s’est également dit prête à baisser la production afin de maintenir le prix sur les niveaux actuels. A l’inverse, le cours du gaz poursuit sa chute (-11.43%) dans un contexte d’hiver doux. Côté métaux précieux, l’or et l’argent finissent le mois en légère baisse avec respectivement -0.61% et -1.23%. Les tensions géopolitiques ont quelque peu diminué suite aux discussions sur une possible trêve dans la bande de Gaza réduisant ainsi le rôle de valeur refuge du métal jaune. Le platine reste sous pression (-5.21%) avec des surplus de stock dans l’industrie de la voiture électrique qui peinent encore à se résorber.
MACROÉCONOMIE :
Bien que les indicateurs avancés d'activité (PMI) pour le mois de février présentent des contradictions, la solidité de l'économie américaine demeure intacte. Les chiffres de l’activité manufacturière affichent une progression indiquant ainsi une poursuite de la reprise dans le secteur manufacturier aux États-Unis. En revanche, l’activité des services est en léger recul sur le mois mais reste cependant en expansion. Le marché de l’emploi reste solide avec un niveau de chômage qui se maintient proche de ses plus bas historiques.
Dans la zone euro, les derniers chiffres confirment une amélioration de l’activité économique pour un quatrième mois consécutif. Bien que le secteur manufacturier allemand soit en difficulté, la bonne tenue de l’activité des services dans l’ensemble de la zone euro apporte du soutien.
Face à ces données économiques meilleures qu’attendues, les banquiers centraux se montrent désormais moins pressés d’entamer un cycle de baisse de taux. D’autant plus que les derniers chiffres d’inflation stagnent voire repartent à la hausse.
actuel
+3 mois
tendance
commentaires
états-unis
• Confiance des entreprises - PMI
• Confiance des consommateurs
• Chiffres en progression.
Croissance résiliente.
• Léger tassement de la confiance dans une tendance haussière.
europe
• Confiance des entreprises - PMI
• Confiance des consommateurs
• L'amélioration se poursuit pour un quatrième mois consécutif.
• Chiffre en légère hausse pour un indice sans tendance.
pays émergents
• Confiance des entreprises - PMI
• Coup d'arrêt en Russie, forte progression au Brésil et en Inde.
Préconisations
général
Positifs : inflation en baisse. Pivot des banques centrales. Niveau de cash élevé chez les investisseurs.
Négatifs : valorisations.
CONCLUSION : environnement macro de plus en plus positif pour les actions mais des valorisations élevées surtout aux US. Acheter sur repli.
actions
Préférence pour l'Europe et l'Asie versus US (valorisation).
Forte sous-valorisation des petites capitalisations. Retour prudent sur les foncières.
Secteurs :
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Préférence pour le style qualité (ralentissement économique) et la value (valorisation).
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Technologie US trop chère.
obligations souveraines
Retour prudent sur la duration
Pays émergents : préférences pour les devises locales.
obligations entreprises
Les primes de crédit sont attractives.
Nous préférons l'investment Grade au High Yield (risque de récession).
matières premières
Profiter du retournement des métaux pour les profils les plus dynamiques mais attention à la récession !
à surveiller
Secteur financier
La crise actuelle de l’immobilier commercial aux Etats-Unis peut-elle avoir un impact important sur les banques régionales américaines et des répercussions sur l’ensemble du secteur financier ?
Inflation
Les taux longs vont- ils réellement baisser ?
Politique
Les interventions à répétition du gouvernement et de la banque centrale suffiront-elles à redonner confiance aux consommateurs ?
Avertissement
Ce document est exclusivement réservé à la clientèle de Omega Patrimoine. Il ne constitue en aucun cas un conseil d'achat ou de vente. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il n'existe pas d'actif garanti.