newsletter - mars 2021
Un an après le confinement planétaire, l’économie retrouve des couleurs et permet aux marchés d’atteindre des sommets. Les vaccinations continuent à travers le monde afin d’assurer petit à petit un retour à la mobilité. Les investisseurs restent dans l’attente d’une dernière et ultime vague « covid » et restent concentrés sur le cycle de rattrapage.
Tops
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Le vote du « plan Biden » (1900 milliards de dollars)
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La vaccination aux US (20% de la population)
flops
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La 3ème vague de contaminations
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Le retard de vaccination en Europe
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Le retour des tensions géopolitiques (Chine/US et Russie/Ukraine)
L'ALLOCATION TACTIQUE
PRINCIPALES CLASSES D'ACTIFS
Actions Etats-Unis Gdes Cap. Mixte
Actions Zone Euro Grandes Cap.
Actions France Grandes Cap.
Actions Zone Euro Moyennes Cap.
Actions Zone Euro Petites Cap.
Actions Marchés Emergents
Obligations Marchés Emergents
Obligations EUR Emprunts Privés
Obligations EUR Long Terme
PERFORMANCES DU MOIS
7,2%
6,5%
5,7%
3,6%
3,6%
1,7%
1,4%
0,2%
-0,9%
VOLATILITÉ (3 ANS)
16,4%
21,4%
20,2%
19,9%
18,9%
16,4%
8,2%
3,8%
9,8%
Attention les performances des catégories tiennent compte du risque de change (performance qu’aurait obtenu un investisseur européen) et peuvent donc différer des performances des indices (S&P500, MSCI Emerging Markets…).
ACTIONS : les valeurs défensives ont le dernier mot
Globalement, la plupart des indices actions finissent dans le vert, portés par le vent d’optimisme sur la reprise économique et sur la vaccination. En fin de mois, les actions européennes sur-performent les actions US. Toutefois, la hausse du dollar permet à la catégorie actions US d’afficher un meilleur résultat que les actions européennes (+7,22% versus +6,48%). Concernant la zone des pays émergents, elle est encore impactée par la hausse des taux US et du dollar. Ainsi, les actions marchés émergents finissent le mois avec une hausse de seulement +1,6%. En parallèle, les actions chinoises cèdent du terrain (-6,7% sur le MSCI China).
Les titres « value » (actions décotées, délaissées par le marché) continuent de sur-performer les titres croissance (sociétés dont la croissance des bénéfices est supérieure à celle du marché) avec une performance de +7,7% versus +5,5%. De plus, les valeurs défensives ont eu tendance à faire mieux que les valeurs cycliques. Ainsi, les secteurs les plus performants sont la consommation non cyclique (+9,18%), les télécoms (+8,98%) et les utilities (+6,96%). A l’inverse, les secteurs les plus à la traîne sont l’énergie (+1,42%, à cause de la baisse du prix du baril), les financières (+5,3%) et les matériaux (+3,82%).
Pour la première fois depuis 9 mois, les petites capitalisations sous-performent les grandes capitalisations en Europe de l’ordre de -1,5%.
OBLIGATIONS : qui a gagné le bras de fer ?
Face aux risques inflationnistes, les investisseurs vendent le marché obligataire, créant ainsi une tension sur les taux longs à dix ans (i.e. les taux montent). En Europe, Christine Lagarde gagne le bras de fer en assurant, lors d’un discours, avoir les moyens de conserver des taux bas. La tendance s’est même inversée sur le mois de mars avec une OAT Française à 10 ans en recul à -0,04% et un BUND Allemand 10 ans à -0,33%. A l’inverse, le 10 ans US se rapproche aujourd’hui de 1,7% après avoir été à 1,4% au début du mois. Le marché obligataire US connaît son pire trimestre depuis 1980 (depuis le début de l’année le taux à 10 ans a déjà progressé de 70 points de base).
A l’image du mois de février, les spreads de crédit se resserrent sur le segment risqué du Haut Rendement comme sur le segment plus sécuritaire de la catégorie investissement. On retrouve dès lors les points bas pré crise sanitaire.
MATIERES PREMIERES : sous pression
La hausse des taux et le renforcement du dollar continuent d’impacter les cours des métaux, à l’instar du nickel et de l’argent qui affichent les baisses les plus importantes (respectivement -13,12% et -8,57%). Les cours du pétrole ont fortement fluctué au cours du mois dernier. Le baril de brut américain (WTI) est descendu en dessous des 57 dollars au cours du mois pour finalement finir à 60 dollars fin mars. En effet, le 26 mars, l’« EverGiven », un porte-conteneurs de 400 mètres bloque le canal de Suez et inverse la tendance en faisant rebondir le prix du pétrole. Le baril de brut américain (WTI) finit en recul de -3,8% et le Brent à -3,92%.
Enfin, le cours de l’or est moins impacté (-0,87%), tout comme le zinc qui reste stable (+0,78%).
MACRO éCONOMIE
actuel
+3 mois
tendance
commentaires
états-unis
• Confiance des entreprises - PMI
• Confiance des consommateurs
• Le manufacturier est au plus haut dans un contexte marqué par les nouvelles commandes d'entreprises. Dans le même temps, les services marquent un rebond inégalé depuis 7 ans.
• La confiance des consommateurs est au plus haut depuis le début de la crise
europe
• Confiance des entreprises - PMI
• Confiance des consommateurs
• Le secteur manufacturier de la zone euro enregistre une performance record. Le secteur des services reste stable.
• Les mesures de restriction pèsent sur la confiance des consommateurs
pays émergents
• Confiance des entreprises - PMI
• La Chine connait une forte reprise tandis que les autres émergents sont très affectés par les restrictions sanitaires
La reprise a bel et bien démarré, tous les indicateurs avancés sont sur leurs plus hauts. Aux Etats-Unis, la confiance des entreprises établit des records, que ce soit dans les services ou dans le manufacturier. Le marché du travail se porte mieux, en particulier sur les secteurs des services qui avaient été les plus touchés par la crise.
En Europe, le scénario est différent, la 3ème vague pandémique force les gouvernements à prendre de nouvelles mesures sanitaires. Cette dégradation de la situation Covid empiète sur la confiance des consommateurs (en légère hausse tout de même). De plus, le rebond des prix de l’énergie en cette fin de mois est un des facteurs de l’accélération de l’inflation en zone euro (1,3% en mars).
Dans les pays émergents, mise à part la Chine, le virus continue de sévir. Ainsi, les indicateurs manufacturiers et services se contractent en raison des nouvelles restrictions sanitaires. A l’inverse, la bonne gestion du rebond covid a permis à la Chine d’alléger ses restrictions sanitaires, ce qui s’est traduit par un retour mécanique de la demande. Au Japon, l’économie profite de la même manière de la souplesse de l’état d’urgence. Les ventes de détail retrouvent des niveaux similaires au début de l’année 2020. Enfin, sur le marché de l’emploi, les chiffres sont stables après une forte création d’emplois.
Préconisations
général
Positifs : rebond macro-économique avec l'arrivée des vaccins, taux à 0%, soutiens monétaires et budgétaires.
Négatifs : consensus fort, valorisations élevées et taux en hausse
CONCLUSION : positif mais la situation est tendue
actions
Préférence pour l'Asie et l'Europe
Diversification autour de :
-
Value/cycliques pour profiter d'une éventuelle reprise en V et de valorisations dépréciées
-
Santé & Digital pour se positionner sur les gagnants de demain
-
Environnement (plans de relance)
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Petites capitalisations
obligations souveraines
Pays développés > rester à l'écart
Pays émergents : rendements attractifs mais le segment est plus fragile que celui des pays développés donc risqué en temps de crise
obligations entreprises
Les primes de crédit redeviennent trop faibles pour compenser le risque
matières premières
Tensions géopolitiques + Coronavirus + Taux de rendement réels négatifs = environnement favorable à l'or.
Les plans de relance massifs sont positifs pour l'or
Globalement la reprise est positive pour l'ensemble des matières premières.
à surveiller
Inflation
La hausse des prix va-t-elle réellement accélérer ?
Vaccins
Les gouvernements vont-ils tenir leur promesse d'accélération de la vaccination ?
Avertissement
Ce document est exclusivement réservé à la clientèle de Omega Patrimoine. Il ne constitue en aucun cas un conseil d'achat ou de vente. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il n'existe pas d'actif garanti.